Monty Messex et son groupe de punk rock de Los Angeles, Dead Fucking Last, viennent de sortir un morceau avec Hugo Mudie, intitulé « Incompris ». Hugo est le fondateur du Pouzza Fest de Montréal, au Québec, et le leader de The Sainte Catherines. Si vous écoutez attentivement, vous entendrez sa voix française sur la nouvelle collaboration DFL x Mudie.
Découvrez la chanson ci-dessous et lisez ce que Monty avait à dire sur la collaboration avec Hugo, l'histoire de la DFL, ses logos de groupe préférés et ce qui attend Dead Fucking Last cette année et l'année prochaine !
DFL x Hugo Mudie, Los Angeles rencontre Montréal ; quelle belle collaboration ! La nouvelle chanson « Incompris » (ou « Misunderstood » en anglais) est géniale ! Comment avez-vous rencontré Hugo ?
Merci ! On est super contents de la chanson et de la collaboration ! LA x Montréal x Anglais x Français – un tout nouveau genre hardcore sub sub sub est né.
Mudie nous a emmené jouer à Pouzza 8 et nous nous sommes tout de suite bien entendus.
À quel moment avez-vous décidé de faire équipe sur la collaboration DFL x Mudie, et comment l'idée de faire une chanson ensemble est-elle née ?
Quelques mois après avoir joué à Pouzza, Mudie m'a envoyé un message pour me proposer de faire une chanson ensemble, et nous nous sommes dit : "Bon sang, ouais !"
Où avez-vous enregistré Incompris, et vous êtes-vous tous réunis ou la partie DFL a-t-elle été faite à Los Angeles et le chant d'Hugo à Montréal ?
Nous avons enregistré toute la musique et nos voix chez Rev9 à Hollywood. Nous avons ensuite envoyé des morceaux à Mudie à Montréal pour qu'il enregistre ses voix, et je crois qu'il les a enregistrées sur GarageBand. Nous avons mixé le morceau chez Rev9.
Cette chanson fait-elle partie de quelque chose de plus grand entre DFL et Hugo, ou est-ce juste un one-off ?
J'espère qu'on continuera à faire des trucs avec Mudie. J'adorerais faire une autre chanson !
Dans une interview avec Vice, vous avez mentionné que l'écriture et l'enregistrement de « Proud to Be » de DFL avaient été très rapides. Cette méthode classique de DFL est-elle toujours utilisée aujourd'hui ? Incompris a-t-il été écrit et enregistré de la même manière, ou avez-vous dû prendre votre temps et peaufiner le tout plus rapidement que dans les années 90 ?
C'est comme ça qu'on enregistre tous nos albums. On fait simple et on ne réfléchit pas trop. On répète les morceaux plusieurs fois. Ensuite, on enregistre le groupe en live, avec peut-être une guitare ou un chant en dub. C'est comme ça qu'on a enregistré Incompris. Je crois qu'on a enregistré le morceau en deux heures. Boum !
Incompris a clairement un côté punk hardcore de la côte ouest des années 80, et à mon avis, le chant franco-canadien se marie parfaitement avec le son DFL. C'est un excellent mélange ! Comment décrirais-tu cette chanson ?
J'écris toujours des chansons hardcore, donc j'avais un riff prêt. Je crois que l'idée du chant est venue à Tom (« Crazy Tom » Davis) en rêve. Hugo voulait faire ses parties en français. Tout s'est mis en place comme par magie. Une super chanson de DFL.
Quand j'écoute DFL, je pense au hardcore des années 80 et au punk de Los Angeles. J'imagine aussi forcément du surf, du skate et du graffiti. Quels groupes, sous-cultures ou formes d'art ont eu le plus d'impact et d'influence sur toi dans ta jeunesse ?
Je suppose que la musique de DFL est simplement une expression de la scène hardcore du début des années 80 avec laquelle j'ai grandi, avec des morceaux courts, rapides et lo-fi. « How Could Hell Be Any Worse » de Bad Religion m'a énormément marqué. J'ai écouté cette cassette une centaine de fois.
Le logo DFL Knuckelhead est emblématique. Pouvez-vous nous parler de son créateur et de son élaboration ?
Adam Horovitz (Beastie Boys) a eu l'idée d'un personnage avec « DFL » à la place des dents. C'est Shea, son ami, qui l'a dessiné. J'ai vu des tatouages de crétins incroyables, et je suis totalement honoré.
En parlant de superbes designs comme le Knucklehead, quels logos de groupe vous ont époustouflé au fil des ans ?
Le punk rock a donné naissance à des logos de groupes emblématiques : Circle Jerks, Descendents, Dead Kennedys, Crass, pour n'en citer que quelques-uns. Mais pour moi, c'est probablement un choix entre Black Flag et Germs. On verrait ce cercle bleu ou ces barres noires, et on le reconnaîtrait immédiatement.
S'il y avait un t-shirt de groupe que vous pouviez ramener de la tombe, lequel serait-ce ?
J'avais un t-shirt tie-dye des Sex Pistols sur lequel était écrit « On ne peut pas faire confiance à un hippie » . C'était ridicule, non ? J'ai adoré ce t-shirt.
En peu de temps, DFL a collaboré étroitement avec Adam « Ad-Rock » Horovitz (Beastie Boys), Mike D (Beastie Boys) et Amery « AWOL » Smith (Beastie Boys & Suicidal Tendencies), ainsi qu'avec Brett Gurewitz (Bad Religion & Epitaph Records), Greg Hetson (Bad Religion & Circle Jerks) et Brian Baker (Bad Religion & Minor Threat). Pourriez-vous nous en dire plus pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire de DFL avec ces artistes ?
Nous avons eu la chance de travailler avec des gens vraiment incroyables et talentueux au fil des ans. Depuis nos débuts chez Grand Royal avec Adam et Mike, jusqu'à notre arrivée chez Epitaph et notre collaboration avec Brett, en passant par Brian dans le groupe pendant un moment, et maintenant Greg a produit notre nouvel EP. Alors oui, merci.
28 ans plus tard, une série de disques géniaux, une pause, des carrières, d'autres projets musicaux et une réunion DFL en 2013, vous et Crazy Tom êtes de retour au volant de Dead Fucking Last. Que nous réserve le reste de 2019 et 2020 ?
Pouzza 10 et encore de nouvelles musiques !